"Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres" (Philippiens 2:4).
Alors que nous sommes sur le thème de l’unité, et que celui-ci nous amène à nous intéresser au "nous", il ne faudrait pas hâtivement en conclure que tous les "je" sont détestables, et que tous les "nous" sont vertueux.
La prière de Jésus dans Jean 17 est une prière pour l’unité des chrétiens ; or, dans cette prière, Jésus utilise vingt-huit fois le pronom "je", et vingt-six fois le pronom personnel "me" ou "moi".
Cela peut sembler paradoxal ! Comment se fait-il qu’une prière faite pour l’unité, c’est-à-dire pour que le "nous" l’emporte sur le "je" ?
Nous savons tous à quel point Jésus n’était pas centré sur sa personne, il était aux antipodes de l’égoïsme, sa préoccupation centrale était le salut du monde au travers du don total de sa propre vie. L’utilisation du "je" dans cette prière n’a rien de détestable, bien au contraire. Il prie pour l’Église, il pense à l’Église, et il se sacrifie pour elle. C’est le "je" du don de soi.
Son désir est là : "Garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous" (Jean 17:11). "Afin que tous soient un, comme toi, Père tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous…" (Jean 17:21). Jésus nous enseigne, ici, un principe fondamental concernant l’unité. Lorsque notre identité est en Christ, nous pensons d’abord aux autres, comme lui l’a fait. Une bonne compréhension de mon identité en Christ va me permettre d’être ouvert aux autres.
"Seigneur, aide-moi à réaliser qui je suis en toi, pour qu’assumant pleinement cette identité, je puisse de plus en plus être uni aux autres. Dans le nom de Jésus, amen !"
Avec amour,
Paul Calzada